samedi 22 mars 2014

Qu'est-ce qu'un liard ?

D'origine provinciale, le liard fut, pendant près de quatre siècles, la monnaie des masses populaires. C'était la pièce la plus familière, et pratiquement la seule à être utilisée quotidiennement par les petites gens qui ne voyaient que peu de pièces d'or ou d'écus d'argent.
Apparu sous Charles VII en Dauphiné, le liard disparaît définitivement lors de la Révolution. Son existence aura donc duré 363 ans.
Sa valeur restera invariable pendant toute cette période : 3 deniers tournois (soit le quart d'un sou, un sou étant égal à 12 deniers, soit à peu près 5 centimes après la Révolution, d'où l’appellation de sou pour désigner la pièce de 5 centimes jusqu'aux années 1960). En revanche, son pouvoir d'achat changea constamment au cours des siècles.
Son aspect fut modifié avec les années, frappé à l'origine en billon (mélange argent et cuivre), son oxydation en faisait une pièce grisâtre à reflet blanc dénommée à l'époque « monnaie noire ». Après chaque dévaluation, l'argent entra de moins en moins dans l'alliage et, sous Louis XIV, il fut décidé de frapper le liard en cuivre pur.

D'où vient le mot « Liard » ?
Certains auteurs expliquent qu'on en trouve l'origine dans les racines celtes et romanes signifiant « noirâtre », d'autres pensent que le nom provient de l'ancien adjectif « liart » : gris pommelé ; il semble toutefois que la vérité soit à chercher ailleurs…
Auteur : Philippe GODE
Extrait de la page 27 du numéro 128 datant de Juin 2011

mercredi 8 janvier 2014

La Maximaphilie

Une passion au carrefour de trois autres :
la philatélie, la cartophilie et la marcophilie.
Prenez un timbre-poste, une carte postale et une oblitération ayant entre eux le maximum de concordances et vous aurez créé une carte-maximum. Mais attention aux règles de cette spécialité ! « Une carte-maximum est une pièce philatélique qui ne doit pas être confondue avec un quelconque souvenir. Elle ne peut pas être réalisée n'importe où, n'importe quand, n'importe comment... ».
Un peu d'histoire
C'est vers la fin du XIXe siècle que remontent les origines de la carte-maximum lorsque sont éditées les premières cartes postales illustrées parallèlement à l'émission des premiers timbres-poste.
A cette époque, le verso de la carte étant réservé au nom et à l'adresse du destinataire, la correspondance et le timbre se trouvaient au recto, sur le côté vue, d'où l'appellation de « T.C.V. » ou « Timbrée Côté Vue ».
A la parution des premiers timbres, symboles, personnages, paysages, se sont formées, fortuitement d'abord, puis volontairement, les premières T.C.V. concordantes, •
• qui sont les précurseurs des cartes-maximum.

Les prémisses
En France, les premières C.M. – cartes-maximum – ont été réalisées avec les timbres d'usage courant (type Blanc, type Mouchon, puis Semeuse) à partir de 1900. Il faut attendre au moins 1917 pour voir la production philatélique se diversifier avec l' émission des premiers commémoratifs.
Dès 1922 des C.M. seront réalisées presque à chaque émission de timbre, mais en tout petit nombre et par des collectionneurs isolés qui sont de véritables pionniers. […]
Extrait du Numéro 126 datant de Décembre 2010